mardi 24 février 2015

Adresses ANTI...

Suite aux dramatiques et révoltants évènements de Janvier 2015, je me suis interrogée: comment aider nos forces de l'ordre et nos dirigeants à lutter contre non pas 1 phénomène, mais des phénomènes qui les dépassent, de par la nature de leurs modes de fonctionnement, et la structuration de leurs moyens. 1er moyen à notre disposition: notre vigilance à tous. 2ème moyen: les plateformes de signalement... Anti-terroriste, anti-spam, anti-racisme, anti-djihadisme, bref, tous les Anti... conformes au bon sens, au respect d'autrui, et à la tranquillité citoyenne...

Je recense donc ici les adresses ANTI... qui vous permettront d'amener votre eau aux moulins du retour à une civilisation dénuée d'abrutis, de violents, d'escrocs, d'arnaqueurs, de pédophiles, d'incitateurs à la haine et à la violence etc.
Sans doute utopiste. Mais aurait-on inventer l'ordinateur, les téléphones portables, internet, les énergies douces, le vaccin et bien d'autres belles choses, sans les utopies de quelques illuminés.
J'y ajoute aussi les sites de référence divulguant aide et conseils pour réduire ces phénomènes de violence sociale, d'escroquerie, d'extrêmisme, de terrorisme (en tout genre - pas que religieux).

ANTI- fanatisme, extrêmisme, terrorisme... religieux

  • Stop-djihadisme.fr
http://www.stop-djihadisme.gouv.fr/
Le site officiel du gouvernement, pour vous informer et vous conseiller. Thème: agir contre le terrorisme.
Rubriques: Agir (action de l'Etat) / Décrypter ( La propagande djihadiste) / Se mobiliser (ensemble*)
Passez l'intro flash
* Ndlr: il va sans dire que toutes les communautés sont bienvenues. Le site n'a pas vocation à jeter l'opprobre sur l'islam. Il s'agit bien là de lutter contre un phénomène (l'extrêmisme fanatique) qui porte préjudice aux communautés musulmanes, en portant préjudice à leur religion et à la pratique de leur foi.
Numéro vert pour prévenir la radicalisation violente: 0 800 00 56 96

ANTI- tordus, escrocs, spam, contenus illicites...

  • Signalement de contenus illicites
https://www.internet-signalement.gouv.fr/
Pour signaler des contenus illicites issus des medias internet (videos, sites, spams / email, tentatives de phsihing etc.)
Mais aussi pour s'informer: si vous faites vos premiers pas sur internet, consultez les rubriques d'aides mises en place. Indispensable pour combler le retard des parents, sur lesquels les enfants de la génération Z ont pris bien de l'avance technologique. Rubriques "se renseigner": Conseils (généraux, aux Jeunes, aux Parents), Internet Prudent, Protéger son ordinateur...
Notez que vous pouvez créer un compte, et suivre vos signalements. Un greffon téléchargeable peut-être installé sur certains navigateurs internet, ou clients de messagerie email (outlook...), qui facilite le signalement de spams (emails uniquement).

lundi 23 février 2015

Le Tendre de Bœuf, by Charal: a goûté

P'tite promo sur la viande "luxe" emballée sous blister invisibilisant + boîte anti-vol, comme si c'était un  bijou très très très très très précieux... Le "Tendre de Bœuf" x 2 pavés de 120 gr me fait de l'œil chez Monoprix. Bœuf mode griffé Charal (on applaudit le jeu de mots...). 'Tention Charal, vaut mieux tenir tes promesses: je ne chasse pas moi-même la bête, mais je compte parmi ses prédateurs invétérés...

Le très très très très précieux emballage va-t-il dévoiler pavé de bœuf fait bijou, à la hauteur de son tarif or massif?
J'ai bien le vague souvenir de m'être dit "non plus jamais" après une première tentative (lointaine)... Mais bon, souvenir lointain + vague... Allez, je suis bonne fille, je retente...
Donc embarqué le coffret antivol avec son  paquet de viande rendu invisible par son emballage hermétique. Prévu pour paraît-il, permettre à la viande de se maturer, comme les bons vins...

Mon mauvais esprit a bien tendance à se dire que c'est plutôt pour être sûr de:
1/ m'empêcher de choisir un morceau plus plaisant pour mon œil de tigresse carnassière
2/ empêcher le dit exceptionnel morceau de meuuuh de subir les outrages du temps, en limitant la multiplication des radicaux libres sous l'effet de la lumière.
Bref. Terminons là.

Tapée d'une fringale aussi grognante que subite, je me dépêche de terminer la séance ravitaillement, pour aller libérer au plus vite le "Tendre de Bœuf" de son carcan aseptisé, histoire de me taper un Quatre heures bien saignant.
Ben oui, quand on est une vraie carnassière, la viande, on se jette dessus quand on en a envie. À n'importe quelle heure... Même pas peur.


Déshabillons le précieux "Tendre de Bœuf"... Oups... Bon, je sais bien qu'on est dans l'ère de  l'emballage à outrance... Mais là, quand même...
Les 2 simili pavés m'ont l'air bien tristement rabougris, perdus qu'ils sont au milieu d'une vaste "assiette" de plastique blanc... Impression de portion congrue pas rattrapée par l'épaisseur.
En fait, sur le packaging, vous voyez une beeeeeelllle photo de viande, tranchée épaisse, qui fait saliver toute panthère avide de chair fraîche digne de ce nom (surtout si elle a les crocs). Posée sur une jolie plaque d'ardoise, pour que le noir fasse bien ressortir la viande.
OK? Bien situé le visuel?
Bon, ben maintenant, dites-vous que la plaque d'ardoise est au format dînette: vous aurez une idée de la taille de la pièce de "Tendre de Bœuf" déballée.

Passons à la texture... Je veux piquer ma viande pour la jeter sur la fournaise, en vue de lui donner ce doré et ce chaud compatibles avec le presque cru.
Oups: tient pas la fourchette le truc. Que ne c'est que c't histoire?
Prends l'étiquette produit qui fait la réclame du "Tendre de Bœuf". Hahaha... Je comprends mieux. La merveilleuse Tendreté promise n'est que le résultat d'une manipulation experte. Pas celui d'un élevage et d'une sélection experts, du bestiau qui vient partager l'intimité de mon assiette...

Là pour le coup, c'est tendre: ça tient même pas le piqué de la fourchette...

Je comprends mieux qu'il en soit resté collé sur l'opercule, de la viande, quand j'ai déballé le truc rond et rouge.
En fait, la technique Charal "Tendre de Bœuf" consiste à empiler des tranches de viande coupées façon carpaccio (tout fin tout fin), et à taper un peu dessus (enfin, presser dit la notice) pour que ça se tienne façon pavé de bœuf...
Sur la notice, c'est marqué en conseil de cuisson, je cite:
"Astuce: pour assurer une bonne tenue du produit à la cuisson, retournez votre produit à l'aide d'une spatule. Eviter de le piquer, il sera ainsi plus juteux".

Hum... Si vous voulez apprendre comment transformer un inconvénient en avantage, je vous conseille un stage à l'école de marketing Charal... Notons au passage qu'ils n'osent même plus écrire "viande", mais seulement "produit".
On reparlera du jus en question...

Bon c'est cuit (pour le coup, ça va vite et bien), j'ai faim: assiette, fourchette, couteau... Attaaaaaaaque... Oulà.... Tendreté... Que dis-je... Évanescence de viande... Tellement tendre, qu'on en conclut que les bouchers Charal ont oublié un  détail... Petit détail... Du genre: les carnassiers, ça aime la viande. Et qui dit viande, dit sensation de manger de la viande.
Même fondante comme un excellent morceau de Chalosse tout tendre, une viande, ça vous laisse au contact de votre Moi un brin lion de la savane.
Avec de la matière à se mettre sous la canine quoi... De la fibre, du muscle à croquer, mastiquer, tailler, réduire en charpie.
Pas de la viande à fondre sous la langue façon Ostie de la messe du dimanche...
Bon soit... Viande bovine française 'y a marqué...

Là, le compilé de feuilles de viande extra-fine (l'épaisseur, pas la qualité gustative), me laisse songeuse... Caoutchouteux? Élastique? Fuyant? Difficile de trouver le qualificatif. Sans doute faudra-t-il l'inventer, car la sensation de manger du Tendre de Bœuf de Charal, ça m'a fait un  peut tout ça en même temps.
Quant au jus: même pas là pour rattraper le goût... heuuu le coup.
Clair, sans saveur: oui c'est bien de la viande bovine.
Après Tendreté, on me cause "Jutosité"... Snif, depuis quand de l'eau de viande est-elle du jus?
C'est à croire que, avant de finir dans ma poële,  la bestiole reconformée a brouté des bouteilles d'eau minérale, et pas de l'herbe...

Quant au goût du feuilleté de viande bovine... Mais alors là, j'ai réellement du mal établir le lien entre le truc qui est dans mon assiette, et le mot "Bœuf". Celui auquel j'associe ces saveurs, cette matière et ce jus qui contentent ma gourmandise de lionne citadine.

Notons que la seule fois où le mot "bœuf" est écrit, sur tout le packaging, c'est sur le nom du "produit": "Tendre de Bœuf". Ah non, mea culpa: c'est marqué 100% viande bœuf dans les ingrédients, au dos du paquet. Bon, désolée les gars, mais j'ai de sérieux doutes...
Votre carpaccio empilé ne serait-il pas une tentative (très maligne j'avoue), de rendre tendre et fondant de vieilles vaches fatiguées de produire trop de lait?

Pour moi, que des doutes sur la qualité Charal: du moins n'accorde-t-on pas le même sens au mot qualité. Dans le dictionnaire de la "Grrrr" que je suis, mis à côté de bœuf, ça veut dire saveur, goût, texture, jus goûteux... Et bien... Enfin  voyez quoi? C'est pas à des bouchers que je vais l'apprendre...
Ma conclusion, "Tendre de Bœuf"de Charal: a goûté, mais ne  vote pas pour.

Au fait, je me souviens d'un tour de main de cuisine... Pour trancher très fin une viande - très difficile avec les outils de cuisine habituels - certains la "durcissent" un peu au congélateur. Sauf qu'ils la mangent tout de suite après, et ne laissent pas maturer.

Bon... J'ai faim moi. C'est quand qu'on  passe à table?

vendredi 20 février 2015

Bruxelles libère les OGM !!!

OGM interdits de passer la porte de l'Europe? Pas de problème: Bruxelles leur ouvre toutes les fenêtres... Application en 2016 si personne ne bronche...
Incroyable. Je n'en reviens pas. Désormais, les États devront "négocier" avec les semenciers afin qu'ils ne viennent pas polluer les territoires avec leur m... !!! Et à quel prix. Car les nouvelles dispositions de la directive européenne impliquent que si un État refuse un OGM sur son territoire, en contrepartie, il ne devra pas s'y opposer sur les autres pays de l'Europe. C'est bien connu: la nature, les vents, les oiseaux et les pollinisateurs respectent les zones tampons et les frontières...


Mais quand va-t-on cesser de suivre - et surtout SUBIR - les directives de technocrates qui en deviennent dangereux à force d'accointances et d'influences mal venues?
Et quand remettra-t-on Bruxelles à la place qui était la sienne à l'origine: proposer des directives, pas imposer une dictature à coups de textes retords et mal ficelés?

Interdits d'interdire les OGM?


Il est inconcevable, et choquant, qu'un territoire soit empêché d'interdire les OGM sur son sol s'il le souhaite, comme en Guyane.

Rappelons que le blocage d'autorisation de cultiver des OGM, indépendamment de toute question d'ordre écologique et environnemental, reste encore un des seuls moyens de lutter contre la prise de pouvoir d'une poignée de semenciers, sur la nourriture de la planète, qui a débuté après-guerre, avec la création du catalogue officiel des semences (assorti de l'autorisation de cultiver et vendre) un peu partout sur la planète.

Ainsi, les souches de Maïs transgénique Bt176 (Syngenta) et T25 (Bayer) ainsi que la pomme de terre transgénique Amflora (BASF) ont été abandonnées, "faute de débouchés commerciaux".

OGM: l'autonomie alimentaire mise sous clé


Car le premier principe des OGM, c'est d'être "propriété de son inventeur": interdiction aux cultivateurs de reproduire (et encore moins vendre) les semences qu'ils obtiendraient à partir de leurs cultures, selon le sacro-saint droit du brevet.
Libérer le dragon, c'est  promettre la fin de l'autonomie semencière des populations, à plus ou moins brève échéance.
C'est déjà le cas au Kurdistan: le berceau de la culture du blé, qui maintenait vivante une quantité de variétés de blé incroyable, est soumis depuis 2004 aux graines brevetées. Depuis 10 ans, sans que personne n'y prenne garde, les paysans du Kurdistan sont interdits de produire LEURS SEMENCES de blé séculaires.

Les OGM, terreau du terrorisme

Dans des régions où la culture locale est une condition de subsistance, on ne peut que renforcer la pauvreté des populations.
Un terreau extrêmement fertile au développement du fanatisme religieux, et du terrorisme... Lesquels ne connaissent plus de frontières depuis longtemps, bien avant les évènements de Charlie Hebdo. Comme en témoigne l'assassinat, à Paris, en 2013, de 3 femmes dans les locaux du centre d'information du Kurdistan.

Indépendamment de l'aspect géo-stratégique et politique, il est inacceptable et révoltant que des familles soient interdites d'auto-suffisance.
Ceci alors même qu'on est incapable de fournir un niveau de sécurité sanitaire et alimentaire suffisant aux peuples les plus pauvres.

La politique OGM cause de flux migratoires


Ne pas comprendre et ne pas respecter la nécessité vitale de se nourrir, et de vivre en paix, c'est ne pas comprendre que nous déclenchons des flux migratoires que nous sommes incapables d'assumer.

Au principe du "droit de propriété de cultiver" que les semenciers sont en train de s'arroger, il faut ajouter l'usage premier de ces mêmes financiers de la semence: développer des hybrides stériles, et/ou fragiles.
Stériles, car les hybrides reproduites (variétés F1) par elles-mêmes perdent leurs propriétés spécifiques au bout de 3 ou 4 générations.
Fragiles, car la perte de ces propriétés se fait au profit de variétés dégénérées, qui perdent souvent les aptitudes des souches mères face aux maladies, aux accidents climatiques, aux insectes prédateurs...

Le tout couronné d'une pratique lobbyiste encore plus dangereuse: faire interdire la culture et la vente de graines de variétés anciennes. Lesquelles étant du domaine public (et patrimoine de l'humanité), échappent à leur contrôle. Autant de sous qui ne rentrent pas dans leur poche!!!
Cf: le catalogue officiel des semences en France, comme ailleurs (Kurdistan etc.)

L'Europe, la France, et les OGM

Aujourd'hui, en Europe, notre voisin direct, l'Espagne, représente 131 538 h de cultures transgéniques.
Si encore on écrivait en gros, bien lisible, et en rouge, tout ce qui est, ou contient de l'OGM...
Voir la carte d'implantation des OGM en Europe à ce jour.

Mais avec la mondialisation des flux de commercialisation/transformation des denrées alimentaires, la traçabilité des OGM est déjà impossible. Une boîte de sauce tomate aux boulettes de viande est susceptible de faire 6 fois le tour de la planète. En passant les diverses étapes de son élaboration là où les lois lui permettent de faire ce qui lui est interdit par les lois sanitaires régissant nos assiettes bien françaises.

Une réalité qui affecte gravement tous les secteurs: celui de la mode, entre autres. Voir les méthodes de production des cuirs en Inde et au Pakistan. Cuirs utilisés dans la maroquinerie vendue en France, un territoire où les règles interdisent l'intégralité des processus de production du cuir en usage au Pakistan.

Question alimentaire, au moins pouvions-nous nous protéger en optant pour l'achat de denrées produites et vendues en circuits courts.
Les nouvelles dispositions ouvrent la porte à une pollution des territoires agricoles par les OGM facilitée, au nom de la politique d'aménagement du territoire et de principes de "valorisation économique".
La France vient de subir une vague d'émotion face à l'atteinte de la liberté d'expression sur notre territoire. Dommage que l'atteinte à la liberté du choix de sa nourriture et de ses cultures ne l'émeuve pas autant.
Sans doute est-ce un problème d'information. Et ça, Bruxelles et nos dirigeants l'ont bien compris: ces "petites révolutions légales", qui concernent notre liberté de nourriture et de culture au premier chef, sont très discrètes et ne font aucune publicité. En avez-vous entendu parler aux infos? Fait-on débat sur les chaînes publiques aux heures de grande écoute? Le Président fait-il des annonces publiques?
Rien de tout ça...


Les voix qui s'élèvent contre les nouvelles dispositions européennes sur les OGM parlent de "distorsion de concurrence" entre agriculteurs. Mais ses implications vont encore plus loin, et étendent la "distorsion de concurrence" à tous les échelons. En commençant par la sécurité alimentaire et les échelles de production alimentaires soumises ou non aux normes (voir ci-dessus)...

Liens utiles à propos des autorisations OGM:
  • http://www.infogm.org/5752-ogm-fin-du-debat-sur-les-interdictions-nationales
  • http://www.infogm.org/3114-la-tyrannie-des-accords-bilateraux-de-biosecurite
  • http://www.infogm.org/UE-Le-faux-retrait-de-Monsanto-du
  • http://www.infogm.org/UE-Vers-un-deal-Etat-entreprise
  • et pour rejoindre ceux qui se battent: http://www.infogm.org/4060-France-l-association-des-collectivites-sans-OGM


vendredi 13 février 2015

Discount, le film: critique

Vu cette semaine: le film "Discount", réalisé par Louis-Julien Petit, sortie le 21 janvier 2015.Dans les rôles principaux: Olivier Barthelemy, Corinne Masiero, Pascal Demolon, Sarah Suco, M'Barek Belkouk, Zabou Breitman. Mon avis? Verdict: pas mal, mais bof....

4 étoiles sur Telerama et quelques autres "ténors" de la presse? Mmmh: décidément, on n'a pas le même sens de la critique. Ou alors ils ont noté les sujets (de société), en faisant abstraction du reste...

Sujets de société certes touchant et d'actualité: entre le fossé riches/pauvres creusé par l'inhumanité des "grosses" entreprises, l'idée insoutenable que de la nourriture puisse être 1/ jetée - 2/ détruite pour que personne ne puisse la récupérer, je dois dire que j'étais outrée, oui.

Ceci dit le film reste très moyen. Très bien joué en revanche. Heureusement: c'est ce qui soutient un scénario assez vide, qui ne va pas -du tout- au bout des choses.

La mise en scène a un relent de "Marius & Jeannette", de Robert Guediguian. Mais avec beaucoup moins de rythme. Les scènes drôles et touchantes ne sont pas si nombreuses. Les personnages ne sont pas du tout creusés. Quelques questions de société posées, mais qui restent très effleurées.

Par ailleurs, l'apologie du "on vole" pour rétablir "la balance"... moyen.
Si j'adhère totalement à "on prend ce qui est jeté", au début, les robins des bois ne se contentent pas de ça. Et là, pas d'accord. Sans oublier qu'ils ne volent pas pour donner aux pauvres, mais pour se faire des sous...
La notion d'épicerie solidaire est de fait largement écorchée, voire dégradée: je ne pense pas que c'était l'objectif.

Fin en queue de poisson.
On peut admettre que le scénario ne souhaite pas "aboutir" à une conclusion et nous laisse nous faire nos propres idées de ce qui doit arriver à la fine équipe d'employés, licenciés pour permettre aux administrateurs de la chaîne de supermarché de s'engraisser encore un peu plus sur le dos du système (et des gens).
Par contre, on ne comprend pas du tout la motivation de leur coup d'éclat final, et en quoi il peut réconforter l'une des protagonistes...

Bref, je suis restée sur ma fin: pour le rythme, pour les émotions, pour la sortie de film, pour la densité des personnages comme du scénario...
On ne va pas le ranger dans la catégorie "mauvais film", car il y a quand même un petit quelque chose. Mais dans celle des "je peux attendre qu'il sorte sur le petit écran".

dimanche 8 février 2015

Manipulations... jusqu'au hasard?

Synchrocinité: c'est quand le hasard fait bien (ou mal) les choses. Quand il y a coïncidence entre des faits, ou des idées, apparemment sans relation. Ces temps-ci, les hasards coïncidants me semble plus fréquents. Signe d'un temps de transition de notre planète? Mais quand les coïncidences se répètent, on commence à s'interroger: y aurait-il manipulation? La plus efficace des manipulations n'est-elle pas celle qui se déguise sous la forme du hasard pur? La vraie liberté passe-t-elle par l'éducation au sens critique?

Quand cinéma rime avec actualités

C'est le cinéma qui m'a menée à ces interrogations.
Car ces derniers temps, je trouve que la fréquence des thèmes coïncidants entre synopsis de films et actualités / documentaires, augmente curieusement.

Le tilt ce matin, à la lecture de la présentation du film 'Discount", sorti le 21 janvier 2015.
Or, depuis 10 / 12 jours, l'actualité se couvre des actions de collectifs dénonçant le gaspillage d'aliments jetés par les supermarchés, alors qu'ils pourraient être consommés. Et de documentaires sur le même thème.
Un des thèmes essentiels du film Discount...
Heureux hasard...

Mais si on prend en compte le temps de gestation d'un film, qui flirte avec 1 an, et souvent plus, ça commence à poser question. Un reportage d'actualités peut s'affranchir de ces délais, pour être réalisé et diffusé en quelques jours, ou même quelques heures.
On pourrait se dire que l'actualité cinématographique inspire l'actualité tout court.
Sauf que les documentaires eux, non, ils ne peuvent pas s'affranchir d'un délai minimum obligatoire de réalisation/production qui se compte au moins en mois.

Soyons braves: un hasard qui pose le même thème à la fois dans l'actualité, et dans les documentaires, au moment de la sortie d'un film, ça peut être pris pour de la synchronicité.

Mais quand cette synchronicité se répète et se multiplie?
Il devient facile à faire, le pas pour imaginer directeurs de programmation et directeurs de production, en train de discuter des "tendances idéologiques" à poser, autour d'un pastaga. Et pourquoi pas inviter réalisateurs, scénaristes, à cet apéro entre copains... Pour finir de planter le décor de ce scénario, plaçons-y quelques décideurs politiques qui auraient rédiger le carton d'invitation, en définissant un thème de table ronde...

Autre exemple: les récents évènements de Charlie Hebdo et du magasin casher de Montrouge. Une semaine après, recrudescence de documentaires et films sur le thème de la Shoah, des camps d'extermination, de la patrie juive... Louable, certes, et pertinente. Je ne reviens pas là-dessus.

Mais cette focalisation prend le dessus sur une autre réalité, qui elle, concerne tout un pays, et tout un ensemble de communautés: la réalité de la laïcité, un principe fondamental de notre Démocratie, et fondateur de notre République. Un principe servant de marche-pied à la tolérance. Au moins entre les religions.

De fait, le débat de société qui aurait dû suivre après les tristes assassinats des 7 et 8 janvier 2015, s'étouffe au profit de deux autres débats: celui de la sécurité de la communauté juive sur notre territoire,  et celui de ce qu'il faut dire et ne pas dire. Ce dernier remettant carrément en question le principe de la liberté d'expression et de penser, porté par de grands hommes: Voltaire, Jaurès, Molière...et unanimement reconnu en France, jusqu'à présent.

On a perdu de vue que ce qu'il faut défendre, en ce moment, c'est ce qui est porté par notre Démocratie, et a pris ses racines dans la Révolution de 1789: la laïcité.
Peu m'importe de savoir qui l'a inventée. Ce qui m'importe, c'est ce qu'elle a permis de construire. Et qui se retrouve mis en question aujourd'hui. La liberté telle que nous la concevons en France. Telle qu'elle inspire d'autres individus, dans d'autres pays en proie à des dictatures politiques, culturelles ou religieuses.

La laïcité est pour moi une condition essentielle de la Liberté telle qu'elle m'a  été enseignée, dans laquelle je me  reconnais, qui construit mes valeurs et mes principes. La laïcité est en danger. La liberté est de ce fait en danger. Attention donc aux façons de proposer et orienter les débats.
Particulièrement en ces temps troublés, où les crises économiques à répétition, ajoutés aux jeux de la finance, des lobbies, et des ententes de l'ombre, accroissent les détresses individuelles de façon exponentielle.

Ne nous trompons pas de débat

Je ne dis pas qu'il ne faille pas prendre en considération le problème d'insécurité de la communauté juive en France. Je dis qu'il dépend aussi, et même découle, d'un débat plus large et plus global, dont l'issue va déterminer nos choix de société, et ses équilibres / déséquilibres. Ceci dans un avenir très proche.
Une issue qui risque d'être non voulue, imposée par des réalités qui seront le résultat de l'accroissement des tensions, si nous laissons les "concordances" imposer des focales nous faisant perdre de vue le fond d'un problème qui nous implique tous.

Je dis donc aussi que la communauté juive n'est pas la seule à être en insécurité face au tournant de société qui se profile. L'ensemble des communautés est en insécurité: chrétienne, musulmane, croyants et incroyants...
En mettant le focus sur des points déterminés de l'actualité (et de l'histoire), nous sommes en train d'oublier qu'une présence trop forte des religions dans les rouages d'une société conduit systématiquement à des dérives pour la vie des individus qui la constitue. Ce contre quoi le principe de laïcité a été inventé.
Le présent comme le passé sont remplis de faits le démontrant: autodafés, tortures, inquisition, massacre de populations ou de communautés, assassinats d'opposants, guerres fratricides et j'en passe. La liste suffirait à remplir un volume de 500 pages au moins.

Quand la coïncidence éveille

Peut-être est-ce en soi une pure coïncidence. Peut-être toutes ces coïncidences sont-elles le fait de purs hasards.
N'empêche: je prends conscience que ces coïncidences, hasardeuses ou pas, sont de formidables leviers de manipulation de l'opinion publique. Ou de passage de messages qui contribueront à faire évoluer nos sociétés.
Le problème étant que ces évolutions ne seront pas forcément celles que j'aurais souhaitées. Ou  qu'une majorité aurait souhaitée.  Pire, elles pourraient ne pas être souhaitables!

Alors que certaines forces obscures "orientent" le chemin des débats de société, ça commence à me déranger. Qu'elles relèvent du hasard ou de quelques têtes agissant dans l'ombre.

Dans le premier cas, je me rends compte de la nécessité d'affuter son esprit critique, pour se rendre capable de prendre de la distance face aux évènements et aux idées posées par le biais des medias.
Dans le deuxième cas, j'aimerais qu'on m'annonce la couleur, et qu'il s'agit bien d'une vraie volonté concertée de poser un débat précis, en m'éclairant sur le thème abordé.
Car je ne peux constater qu'une chose: c'est que la façon dont ça se fait, à l'heure actuelle, place très souvent un filtre. Celui de ceux qui ont les moyens d'organiser, diffuser l'information, et de poser le débat selon  l'angle qui est le leur.

Dans ce cadre, les réseaux sociaux apparaissent de plus en plus comme un contre pouvoir. Avec ses atouts et ses libertés, mais aussi ses grands dangers: récupération, amalgames, incitations à la haine, arnaques, etc.

Le premier tournant de société à mettre en place me semble plus qu'évident: développer le sens de l'analyse et le sens critique des individus. Sans lui, les manipulations de masse sont largement possibles. Et faciles. De ces manipulations qui ont rendu possibles la Shoah.
La boucle est bouclée...

mardi 3 février 2015

Conte marseillais: histoire de la marchande de poisson qui voulait être antiquaire (de haut vol)

Marseille est connue de par le monde pour ses personnages truculents, hauts en verbe, quand ils ne le sont pas en couleurs. Des "figures" comme on dit ici, qui ont fait le succès de Mr Pagnol. Je vais vous conter l'histoire de la marchande de poisson qui voulait être antiquaire de haut vol. Sachant que le haut vol se pratique essentiellement par les gabians, oiseaux de mauvaise réputation et peu appréciés de par chez nous. Le ton de ce conte vous est donné. Un conte narratif, transcription fidèle d'une anecdote réelle, vécue cette après-midi.
Une anecdote frisant la mésaventure, tant la marchande de l'histoire se montra déplaisante à l'égard de la va-nu-pieds sans cervelle et totalement inculte qui vous écrit ici.

Partie sur les hauteurs de Vauban à la recherche d'un courrier perdu (envoyé mais jamais arrivé), mon trajet me fait passer devant une boutique d'objets de décoration et mobiliers "vintage".
Où se mêlent quelques toiles d'époques bien antérieures aux années 50 / 70 dans laquelle le local, qui se veut magasin d'Antiquaire malgré son allure de dépôt-vente, semble vouloir se "spécialiser", vu de la rue.
Tordant... déjà!

Cherchant depuis quelques temps quelque accessoire bien précis, me vient l'idée - bien malheureuse - de penser que l'antre pourrait bien receler un exemplaire dans l'un de ses recoins sombres. Et poussiéreux.

Car la boutique de l'-A-ntiquaire * ne se distingue de l'esprit de l'Emmaüs du quartier de la Bourse que par 3 choses:
- une sonnette pour qu'on daigne vous autoriser de franchir la porte, que l'Emmaüs n'a pas (signe de transactions supposant du liquide passant sous le niveau de radar de Mon Ami le Percepteur?)
- un visage et un sourire aimable que la tenancière -A-ntiquaire n'a pas
- de la poussière et de la crasse sur les objets et mobiliers, que n'ont pas ceux vendus par l'Emmaüs, tenu par de "pauvres hères" dont la dignité n'a d'égal que leur respect du client qui se présente, et qui semblent aussi manquer à l'-A-ntiquaire (ça fait 4 points au final).

* avec un grand A - j'insiste - ceci expliquant sans doute que je me sois faite fustigée ainsi qu'il vous est conté plus loin.

Je sonne.... J'attends...

Du fin fond de la caverne sombre, se lève une petite silhouette, toute aussi sombre et difficile à distinguer, hormis le regard si pointu et aiguisé qu'il semble déjà vouloir me transpercer, moi, vulgaire "peut-être cliente", mais "sûrement ignare et certainement sans le sou" que je suis...
Ceci bien que je ne parvienne pas à voir le blanc de l’œil, repère de la distance raisonnable communément admise pour ouvrir le feu...

La silhouette se rapproche....

Non sans me rappeler le déplacement de ces vilains gabians tournoyant et zigzagant entre les poubelles, à la recherche d'un  pigeon à dépecer vif, ou d'un vilain coup de bec à vous donner. Avec cet œil fixe, immobile et glacial, où le noir de la pupille se fait lumière, tant la mauvaise intention se fait intense.

La dame -A-ntiquaire avance, histoire de jauger le rat qui prétend se frayer un chemin au milieu de ses "trésors" sans prix. Et surtout sans entretien.
Au travers de la vitre, la posture et l'expression de la "qu-A-lifiée" me donnent déjà envie de tourner les talons: je dérange, et c'est manifeste.

Le "Gzring" et le "clac" de la "porte à permis d'entrer" me surprennent pile à cet instant: bon, sans doute ai-je mal jugé. Entrons.

J'avance, en regardant la dame (politesse minimum obligatoire, me semble-t-il en cet instant fatidique), et commence de dire que "je viens regarder ce que ..."
... Je n'irais pas plus loin que ces 5 tout petits mots.

Décharge de lance-flamme instantanée: je suis "en train de m'essuyer les pieds sur un très précieux tapis". Aïe, flutte et zut. Moi qui voulais détendre la mine crispée de la ten-A-ncière: raté total.

Pour susciter un tel sursaut d'humeur de sa part, je m'attends à une œuvre persane  aux délicats et complexes entrelacs faits de fils de soie et laine noués main.
Sentant la confusion monter, en rougissant d'avance, je baisse le nez pour voir sur quoi j'avais malencontreusement mis les pieds là où je n'avais pas le choix de passer...

...Pour apercevoir que je suis plantée sur une carpette, aux dimensions certes sorties de la taille des carpettes ordinaires, mais qui me fait plus penser à une carpette qu'un tapis précieux. Longs poils rouge en fil épais, probablement en laine, gros motifs d'oiseaux blancs détour noir façon Braque ** éparpillés ça et là.
Une "richesse" de style et de décor qui met tout l'accent sur... les tâches et les salissures que compte en pagaille le fameux trésor. Scandale et honte de mes semelles meurtrières qui ont stoppé tout net de gratter le poil déjà bien sali, de la chose ainsi nommée: "tapis précieux".

** Oups, zut, je connais au moins un nom d'artiste peintre-sculpteur-graveur cubiste, contemporain de Giacometti, Picasso, Le Corbusier, Andrée Putman, Franck Lloyd Wright... Crotte, ignare que je suis.

Je m'excuse, expliquant à l'-A-ntiquaire que ne voulant pas salir son magasin (il pleut dehors), je m'essuie les pieds sur la première surface venue que je sens sous mes pieds, par pur réflexe, ne trouvant pas de carpette à l'entrée, sans même avoir remarqué que ce qui était dans le passage était un tapis. Enfin, je tente d'expliquer... Car la furie ne m'en laisse pas le loisir.

Et pour vous mettre dans l'histoire, à ma place, là où je me trouve vraiment: le tapis est placé dans le passage, là où on pose obligatoirement ses semelles sales, venues de la rue, même si on ne veut pas. Exactement 4 pas après l'entrée, qui n'a pas de carpette pour s'essuyer les pieds.

Je comprends bien que la civilité se fait rare de nos jours, et que nombre de chalands entrent sans cette courtoisie destinée à salir le moins possible le magasin. Mon réflexe à respecter la (très relative) propreté des lieux peut donc surprendre.
Ceci dit, si les carpettes prévues à cet effet se font rares, comment rester civils?

Bref. Moi civile. Moi entrer. Pas carpette après porte. Sensation de carpette 4 pas plus loin. Pleuvoir dehors. Moi avoir réflexe: essuyer pieds. Bête et méchant, j'en conviens.

Revenons au lance-flamme. Alors que je tente de m'excuser et d'expliquer, le gabian vendeur de poussiéreuses vieilleries commence à me hurler dessus.
"Mais enfin, vous vous essuyez les pieds sur  un tapis des années 50, vous ne vous rendez pas compte..."
À  quoi je rétorque que "le tapis est plein de tâches et crasseux, et que dans le passage je ne pouvais pas deviner que..."
Pour me faire à nouveau couper la parole par une sorte de furie, dont je comprends vite qu'elle ne condescendra pas à accepter mes excuses, surtout pas ses torts, et encore moins à me laisser salir ses -A-ntiquités ô combien précieuses par ma seule existence. Que dire de ma présence en ces lieux: il y a là crime de lèse-m-A-jesté, incontestable.

Je n'insiste pas, et je tourne les talons.
En l'espace de 2 secondes, alors que je ne pipais mot, le gabian énervé et criard se transforme en dragon super lanceur de flammes, et me jette du haut de son 1m62 (je suis gentille):
 - "c'est ça, allez voir ailleurs, c'est mieux. Allez là où vous trouverez ce qui convient à une personne qui n'a pas le niveau d'ici".

Venant d'une petit chose excitée faisant 3 têtes de moins que moi, dont la garde-robe hésite entre la prostituée de fin de carrière qui cache ce qu'elle ne peut plus vendre un bon prix, et la poissonnière des quais amoureuse de César, qui voudrait se donner des airs de bourgeoise en n'ayant que les moyens d'imaginer ce que pourrait être sa tenue, pas celui de les copier, et dont le discours est à l'avenant, je pouffe...

Ceci dit, elle se prendra le retour d'aile que ses intimidations de gabian mal embouché méritent: je claque la porte en la traitant de "Co...se".
La réaction ne se fait pas attendre, et la porte fermée ne me protègera pas du "pétasse, enculée" assassins, censés me mettre à terre.

Dommage: mon bien petit niveau me sauve.
Les insultes de ses pensées sourdes, cette fois clairement déclarées, manquent leur cible, et me passent au-dessus de la tête. Une tête pourtant placée à peine un peu plus haut que le 1m70 que la dame de "très haut niveau" pouvait espérer atteindre en sautant à pieds joint, pour lancer ses attaques meurtrières.

Non seulement ses insultes me passent au-dessus de la tête, mais en plus elles me régalent: oui, c'était bien un sinistre gabian que j'avais vu se déployer du fond de son trou noir.
Un de ces méchants gabians, retords et vicieux, qui ne pensent qu'à une chose dès qu'ils voient bouger quelque chose: où taper du coup de bec?

Et je me régale d'autant plus que manifestement, si mon infériorité en histoire de l'art et de l'ameublement lui est plus qu'évidente, elle doit aussi "savoir" que je lui suis très inférieure en matière de langage, de culture générale, de talent narratif. Et ne pas s'imaginer une seconde que mon métier, c'est de raconter, d'écrire, être passeuse d'information...

Ah au fait, madame l'-A-ntiquaire: papa était menuisier ébéniste d'art, je suis artiste peintre et designer, écrivaine, fan d'architecture et de mobilier, curieuse de toutes les époques et tous les styles. J'ai entendu parler de l'Ecole Boule à laquelle j'ai failli m'inscrire après le baccalauréat (avec 2 c).
Je sais que la Cité du Fou à Marseille est l'une des œuvres majeures de Monsieur Le Corbusier, non pas en tant qu'architecte, mais en tant qu'innovateur proposant une solution et une organisation sociale du bâtiment s'inscrivant dans la création de concepts architecturaux liés aux besoins des individus et des familles intégrés dans des sociétés humaines s'organisant en groupes communautaires régis par le travail. (Et toc!).

Tout comme je sais que le mobilier vintage est souvent fait de bois lamellés collés, avec des pièces en acier (éventuellement chromé) quand on a la chance de tomber sur des meubles d'éditeur de très haute qualité, de formica  et tube d'alliage chromé pour éviter le piquage et la rouille dans d'autres cas.
Que si les meubles Formica (une marque) des débuts, arrimaient solidement des feuilles stratifiées à base de Mélamine sur des plateaux de bois lamellé-collé, les séries industrielles bas de gamme ont vite remplacé le procédé HPL (stratifié Haute Pression) mis au point par Formica, par des plastiques collés sur des agglomérés de bois, bien moins résistants et qualitatifs.
Je sais aussi, que le mobilier vintage pour les séries et les éditions plus récentes à partir des années 70, utilise du plexiglass, des résines armées sur fibre (roto-moulées quand la forme le permet et/ou le nécessitent)...entre autres matériaux sorti des bois plus ou moins précieux.

J'ai quelque part entendu parler des luminaires avec verre simple blanc opaque, verre opaline ou céramique fine, clipsés ou vissés, suivant le budget coût de production fixé par les éditeurs de mobilier décoratif, pour respecter le tarif catalogue imposé par les prix de marché de l'époque... Et dont certains exemplaires tentent désespérément de trouer la pénombre de votre..."lieu".

Sans omettre que  j'ai parfaitement conscience, compte tenu de mon âge avancé (snif) que le mobilier "vintage" doit ses tarifs actuels à la mode lancée par quelques tendanceurs et modeux en panne de nouveautés dans les années 90, après la vague design des années 80, ouvrant sur une parenthèse qui attendait, pour se refermer, les premières générations de designers aguerris issus des premières écoles de design qui n'existaient pas auparavant (ou si rares et très chères).

Une mode emboîtée par les connaisseurs de haut vol de votre acabit, qui n'y ont vu qu'une opportunité de faire du fric sur le dos des héritiers vidant les appartements de leurs défunts, aux goûts pas très compatibles avec la tendance du moment...

On pourrait aussi y voir l'inspiration géniale de lancer la vogue du vintage comme un moyen sûr de revendre les dits meubles hérités de Papa , repiqués d'un décor à la Mr Hulot made by Jacques Tati, et qui sans "effet mode", ne vaudraient pas davantage que les bibliothèques en merisier massif et autres normandes en noyer, montées à la cheville de bois, qui pourrissent dans les dépôts vente juste parce que ce n'est pas "tendance"... EN CE MOMENT.

Rappelez-vous bien, madame l'-A-ntiquaire tellement au-dessus du niveau de ses clients: TENDANCE n'existe que parce qu'il y a EN CE MOMENT, et gens qui suivent la dite tendance mêêêêêh.

La loi du marché et de la demande est la seule à accorder de la valeur aux choses, en deniers sonnants et trébuchants.
Votre stock de trésors empoussiérés pourrait bien perdre la THVA (Très Haute Valeur Ajoutée) que vous lui accordez, en quelques mois.
S'il venait aux tendanceurs de ressortir d'autres merveilles du fond des greniers du savoir-faire des artisans, depuis que l'homme manie le ciseau à bois, la colle de peau, le pinceau à dorer à la feuille, l'agate à brunir (qui sert à faire briller l'or des dorures, au cas ou où vous penseriez que le brunissage sert à foncer le métal pour "lui donner un coup de vieux")... ainsi que biens d'autres outils ou tours de mains précieux et rares.

Plutôt que vous estimer si haut au-dessus des gens qui viennent chez vous, vous feriez mieux de leur faire profiter de votre savoir immense, avec sourire et amabilité, histoire qu'ils soient capables de reconnaître dans le tapis sale qui se jette sous leurs pieds, autre chose que la carpette à laquelle il ressemble, dans votre façon de le mettre en situation et en valeur.

À bon entendeur, je ne vous salue pas, madame...
Quant à vous qui êtes de passage, lecteur ou amateur de mobilier vintage , je ne saurais que trop vous conseiller d'éviter cette boutique tenue par une femme plus passionnée d'étriper ses clients que de ce que contient son endroit.
Je ne vous donnerais ni le nom ni l'adresse exacte. Je vous dirais juste que, si le chemin à pieds vers Vauban vous essoufle, en venant de quelque part entre Castellane et le Prado, dites-vous que ce manque de ce souffle n'est rien à côté de celui que vous promet l'-A-ntiquaire en question, si vous ne savez pas léviter.