vendredi 27 juin 2014

Vandana, la Shiva des graines

Pour les âmes en peine de muse, de modèle, pour ceux qui cherchent à deviner à quoi pourrait ressembler un monde revu et corrigé par autre chose que les lois du marché, ou même pour vous et moi, voici quelqu'un à "liker" de toute urgence. Vandana Shiva, dite la Shiva* des graines.
Mieux: plutôt que devenir un forcené du bouton "J'aime", soyez un excité du lien "Partager". Devenez les chantres de la résistance et des solutions selon Vandana. Un engagement qui ne coûte rien. Mais qui peut faire beaucoup, plus nous seront de consciences informées de ses actions et de ses idées.

L'anti Monsanto, mais pas seulement

Si vous avez entendu "Monsanto" une fois dans votre vie, vous devez entendre parler de Vandana Shiva. Elle a dressé le premier mur contre le suicide massif de paysans indiens, leurrés par les miroirs de Monsanto. Pour 2 sacs de semences...
Soyons clairs: Monsanto n'est pas seul en cause. La société indienne et les conditions de ressources réservées aux basses castes en sont autant responsables.

C'est tout le vice d'un mobile à plusieurs composantes, qui au départ fascine la pauvre petit grive, mais dont  la mécanique va impitoyablement broyer et tartiner ses chairs, même s'il n'y a presque rien à manger sous ses plumes. Mobile dont nous sommes aussi les victimes, avec moins de dégâts collatéraux. Pour le moment...

Connaître et suivre Vandana Shiva

Nous sommes envahis d'informations, de constats que les choses dysfonctionnent, que le monde marche sur la tête, de critiques, d'images de luttes.
Moins nombreuses sont les opportunités qui allient résistance et solutions concrètes. Vandana en a créé plusieurs, que vous pouvez suivre facilement, même de loin, juste en partageant. Parmi elles:
  • SeedFreedom (liberté des graines), le site fédérateur de l'action menée par Vandana Shiva, et suivie partout sur la planète
  • Navdanya.org: pour être au cœur des actions et des débats lancés par Vandana
Chaque site peut être affiché en version française. Pour en savoir sur cette admirable personne, et ses idées:
Quelques titres bibliographiques, pour vous donner le "la":
  • Le terrorisme alimentaire. Comment les multinationales affament le Tiers-Monde (Vandana Shiva-2001)
  • Ecofeminisme (Vandana Shiva et Maria Mies - 1999)
  • Vandana Shiva : Victoires d'une Indienne contre le pillage de la biodiversité (Astruc Lionel - 2011)
  • Vandana Shiva, pour une Désobeissance Creatrice (Astruc Lionel - 2014)

Une femme illustre apprend de la plèbe

Je n'ai pas tendance au fanatisme, ni à la dévotion. Mais là, c'est dit, cette femme, je la porte au rang de Dieu présent parmi les hommes...
Elle est d'autant plus admirable, qu'elle est issue de l'un des plus impitoyables modèle de société de la planète: celui des castes, en Inde.
Alors qu'elle pourrait se contenter de profiter de son statut et de sa position sociale, cette incroyable femme, a le génie d'apprendre des plus modestes femmes.

Vandana, qui est docteur en physique quantique et en philosophie des sciences, apprend des femmes de la terre. De celles qui ne savent parfois ni lire ni écrire, mais seulement survivre à leur condition.
Celles que les excès de l'industrie agricole et de la finance ont privées de leur mari.

Vandana décide alors de se dresser contre l'impitoyable machine financière. Mais encore, et c'est là toute la force de son action, elle apporte des solutions.
Notamment, elle met en place une banque de graines auprès de laquelle les veuves indiennes (rejetées pour le déshonneur d'un époux suicidé) peuvent se fournir. Des graines libres, qu'elles peuvent cultiver pour se nourrir, et ensuite resemer pour l'année suivante.

Des idées qui défendent un autre modèle de société

Vandana Shiva ne se limite pas à cette guerre des graines. Elle remet aussi largement en question le modèle de la finance et du libre-échange sauvage, dont force est de constater l'importante toxicité sociale.
Des riches toujours plus riches, des pauvres toujours plus appauvris, bien qu'ils travaillent toujours plus.
Sans parler de la destruction massive du potentiel nourricier de la planète.
C'est chez elle, dans son pays. Mais c'est chez nous aussi.

Témoin, l'ombre grandissante d'un mur de la honte en train de se construite insidieusement. Briques: réfugiés climatiques, pirates somaliens qui trouvent finalement plus futé de sauter sur les navires de tourisme et les bateaux de commerce, que s'épuiser à relever des filets vidés par les navires de l'industrie pêchière, travailleurs pauvres en France, retraités qui font la manche après une vie de travail...

SeedFreedom: une action, pour notre liberté

À ce sujet, savez-vous que les semenciers développent et vendent des graines dont les fruits sont stériles? Même chez nous, en France. Et que l'on contraint les agriculteurs à planter uniquement les semences achetées chez les quelques semenciers qui détiennent le marché?

C'est comme si on vous imposait, à vous qui habitez Paris, d'aller acheter votre pain auprès d'une liste de cinq ou six boulangers. Et qu'en plus vous impose d'acheter tel pain, et pas celui d'à côté, qui vous conviendrait mieux.

Partagez, car la lutte pacifique menée par Vandana Shiva  est aussi la nôtre. Tout de suite. Maintenant.

C'est celle de notre liberté à jouir de l'héritage naturel légué par nos aïeux, depuis que l'homme est homme, qu'il cueille, qu'il cultive. Et surtout, depuis qu'il a la nécessité de se nourrir: depuis toujours.

Interdiction d'accorder la main-mise sur notre autonomie et notre liberté alimentaire, à quelque entreprise que ce soit, sous couvert de favoriser et rentabiliser la recherche agronomique,  le développement des OGM, le développement de variétés calibrées et soi-disat mieux résistantes ou plus productives.

Il faut même aller plus loin: revendiquer l'abolition des lois françaises qu interdisent la vente ou l'échange de semences libres... Oui, elle existe, et elle est en passe de restreindre encore plus le champ des maigres possibles, si nous n'agissons pas, si nous ne résistons pas, si nous ne nous informons pas.



* Shiva: dieu majeur du panthéon de la mythologie  (et religion) hindoue.

Toujours plus fort ou lâcher prise?

"Ne souhaitez pas que cela soit plus facile, souhaitez être plus fort." Jim Roth. Appliqué et préconisé dans certaines techniques en développement personnel. Ça sonne pas "toujours plus dur" pour vous? En tout cas, moi, ça ne me fait pas envie. Par contre, l'idée de quelque chose de plus doux pour évoluer... Tout de suite, je me sens mieux...C'est quand même mieux les ronrons, que les coups de griffe, non? Et vaut-il mieux sur-vivre, ou bien vivre?
... Souhaiter être plus fort... C'est genre vas-y, entraîne-toi à prendre des coups pour mieux résister. Une version améliorée du "tendre l'autre joue". On connaît: son inventeur a finit sur une croix...Et avant de se faire clouer, il en a pris plein les gencives.
Suivent des siècles de martyrs extasiés à se faire fouetter, brûler, écorcher, torturer, décapiter... Avec toujours autant de bourreaux pour se porter volontaires.
L'actualité démontre combien le principe n'a toujours pas adoucit les mœurs, ni les rues.

De l'autre côté, direction soleil levant, on nous propose un principe bien moins guerrier: le lâcher prise....

Toujours plus fort, toujours plus dur

Cette logique de "toujours plus fort" ne peut que tout durcir: chacun d'entre nous, notre société par voie de conséquence.

Toujours plus fort: avoir plus d'argent, avoir une confiance illimitée en soi, être le premier en compétition, avoir les meilleures notes, avoir la meilleure réussite sociale, la plus belle femme, la plus belle voiture, le plus gros bateau, la plus belle et la plus grande maison... Même si on est qu'une famille de 4 à en profiter.
En bref, être sur-vivant.

Euuhhh, stop au fond de la classe: on arrête de glousser sur "la plus belle..."

Dans les grandes lignes, je comprends l'idée du "toujours plus fort". Et j'y cède même... Sur-vivre, c'est tentant.
Mais à y regarder de plus près, le "soyons plus fort", c'est quand même dire et admettre que la vie et les autres ne peuvent que porter des coups, toujours plus durs. Qu'il faut donc l'admettre, s'y préparer, se dépasser pour bien sur-vivre et rester le premier. En avançant toujours plus loin dans la réussite et l'affirmation de soi.
Question développement personnel, on peut trouver mieux. En tout cas plus serein non?

Gare aux pieds...

Observation: on n'avance jamais plus loin, sans écraser les pieds de quelqu'un au passage. Principe d'action / réaction, le quelqu'un en question:
  •  soit vous renvoie votre "affirmation de soi" bien concentrée sous forme de baffe en pleine figure, 
  • soit élève quelques chiens de sa chienne qu'il enverra mordre un peu partout, pour ne plus se faire marcher dessus...
On constate aujourd'hui le développement d'une société toujours plus dure, toujours plus individualiste, toujours plus sauvage, basée sur ce fondement du "toujours plus". Pour elle-même, pour l'environnement, pour les individus qui la composent. Je ne sais pas vous, mais moi, j'aime pas ce que je vois!

Bien vivre, ou bien sur-vivre

Plutôt que bien sur-vivre et rester le premier, ne pourrait-on pas toujours "seulement" bien vivre et partager le soleil, en ne prenant pour soi que ce qui est seulement nécessaire à la satisfaction des besoins essentiels: manger, dormir, être logé décemment, aimer et être aimé?
Est-ce que ça ne ferait plus de choses à partager et moins de gens contraints d'entrer dans la violence pour pouvoir simplement vivre? Sans même parler de bien vivre!

Et si on se donnait une autre lumière que "toujours plus" pour notre développement personnel? Bon sang, mais c'est bien sûr. Le lâcher prise...

Toujours plus souple, toujours plus doux

La lâcher prise, c'est rendre les choses plus faciles, pour soi et autour de soi. Et donc réduire les éventualités de prendre ou donner des coups. Logique!
Ne pas confondre toujours plus souple, avec toujours plus mou. Ça, c'est le contre-argument fétiche des adeptes de la religion du "toujours plus".

Toujours plus doux, toujours plus souple: explication.

Elle tient en 2 noms. Gandhi, Nelson Mandella.
Je vous épargne Bouddha, qui pour beaucoup est un pur mythe. Comme notre cher Jésus d'ailleurs. Ou Mahomet. Ou Moïse. Ou John Lennon dans quelques siècles si une immense catastrophe efface tout trace de sa voix, de sa musique, et de son existence.

Non, là, il s'agit de la plus belle démonstration, deux preuves par A+B, du pouvoir du lâcher prise. Pas besoin de bible, de coran, de commandements. Juste constater la puissance du Lâcher prise. En dehors de toute conviction religieuse ou spirituelle: juste les faits.
Lâcher prise avec le pouvoir. Lâcher prise avec le "toujours plus". Lâcher prise avec la Vérité. Lâcher prise avec les envies.

Considérez les incroyables révolutions, les tournants de l'histoire du monde et les changements de société énormes, créés par ces 2 hommes, en l'espace d'une courte vie d'homme public et fédérateur. Contre les souffrances de générations entraînées au soyez "toujours plus fort".
Le résultat est probant. Pas besoin d'expliquer ni démontrer.
Néanmoins, le lâcher prise n'étant pas nécessairement un concept très clair pour tout le monde, allons un peu plus loin dans la réflexion.

Lâcher prise, pour tout dépasser

 Je ne vous le cache pas: le lâcher prise, ça s'apprend. Parfois difficilement. Comme pour tout, certains sont favorisés dès la naissance, et développerons naturellement cette aptitude bénie. Pour d'autres, ce sera plus dur. En passant par des coups. Sauf que la réponse ne sera pas "être plus fort", mais prendre du recul, pour "lâcher prise".

Le lâcher prise consiste à se détacher de ses croyances. Non pas de ne plus croire. Simplement prendre du recul. Un recul qui permet de prendre de la mesure. Qui ouvre la tolérance. Tolérance à se dire que ce qui peut être vrai pour soi, ne l'est pas forcément pour autrui.Voire, n'est même pas dans son "perçu".
En quoi je respecte et je comprends l'autre voie, celle du "toujours plus fort". Mais avec le recul, justement, je m'en éloigne. Pour me rapprocher du lâcher prise.

Prendre du recul sur ses croyances

Croyances: comprenez-le au sens large, très large. Pas au sens strict de la religion. La vie, l'humanité, le végétal, l'animal, la planète ne se réduisent pas aux lois et aux interprétations d'une religion.
Le sens large de "croyances", c'est celui qui amène à faire des choix, en partant de ce qu'on pense être bon pour soi, sa famille, sa culture, son entreprise... Ou en partant de vérités qu'on vous dit être les bonnes: lois sur le monopole des graines par exemple...

Le sens large de "croyances", c'est aussi celui qui interroge sur les déclencheurs d'un acte violent pour soi, commis par autrui.

Notez que parmi les croyances, on peut croire que la belle voiture ou le bateau sont indispensables à notre bonheur. Ça typiquement, c'est une envie, pas un besoin. Et si on n'a pas le moyen de la satisfaire une envie vécue comme un besoin, bonjour les dégâts. Mal-bonheur garanti!

Lâcher prise et prendre du recul, ça prend su sens, pour des choses de tous les jours, de la vie quotidienne et personnelle. Le lâcher prise n'est pas qu'une histoire de grands hommes.

Exemple:
  • 1er temps: "mon mari m'a trompée, menti. C'est un enfoiré, un malhonnête, je ne méritais pas ça...."
  • 2ème temps: "il n'a pas réussi à faire face à nos conflits et nos problèmes de couple, il a des difficultés à communiquer, et ne parvient pas à se remettre en question"
  • 3ème temps: "il souffrait aussi dans notre couple, et était incapable de gérer cette souffrance"
  • 4ème temps: "je déteste ce qu'il est devenu à mes yeux, je déteste ce qu'il m'a fait, je le déteste. Mais je comprends et je sens qu'il a peut-être souffert autant que moi, parce qu'il était prisonnier de nos conflits et de ses difficultés à y faire face, à trouver une solution avec moi."
  • 5ème temps: "Il a peut-être eu peur de faire ce qu'il fallait pour dépasser nos problèmes. Moi aussi je n'ai pas réussi à trouver le moyen, j'ai aussi eu peur."
  • 6ème temps: "Je déteste la porte de sortie qu'il a prise. Je lui en veux toujours. Mais je comprends que ce n'est pas forcément ce qu'il voulait au départ. Et que ce n'est pas moi en particulier qui suis responsable."
  • 7ème temps: "Ce qui n'a pas marché avec lui, je peux le comprendre, et je peux retrouver ma confiance dans mon avenir. Je n'ai plus besoin de sortir mes griffes pour me protéger avant que ça me tombe sur la figure. Ce n'est pas parce que ça c'est passé comme ça avec lui, que ce sera comme ça avec un autre. Et maintenant, je connais les pièges à éviter, les choses à changer chez moi pour les contourner. Je retrouve ma douceur, et mon envie d'établir des liens avec les autres"
  • Conclusion -> Elle devient plus douce pour elle-même, et plus douce pour les autres.
     
Remarquez dans cet exemple, que si elle comprend et change son éclairage, elle ne détestera pas moins ce qui est arrivé. Elle ne devient pas plus molle, et n'acceptera pas forcément qu'on lui refasse le même coup. Mais elle verra venir. En ayant appris comment peut-être éviter que cette situation se reproduise avec un autre.
Elle redevient plus douce, ne serait-ce qu'en admettant que la trahison était une conséquence de peurs non maîtrisées, pas une volonté délibérée de lui faire du tort. L'envie de rendre coup pour coup peut disparaître dans la foulée. Avouez que c'est libérateur, et que ça détend de ne plus avoir à imaginer comment se venger... Je vous le disais: plus doux pour les autres... aussi.

Conséquence de cet exemple de lâcher prise: moins de force dans le contact, moins de peurs, moins de protections. Tout ce qu'il faut pour favoriser la communication, et laisser le temps de la réflexion à ceux auxquels on propose une autre voie que celle qu'ils connaissent.

Du temps aux mots


Il est important de laisser cet espace de temps aux autres. L'idée communiquée à autrui doit être:
  1. entendue
  2. comprise
  3. analysée
  4. pour être: admise / réfutée / tolérée (...ou)
Autant dire que passer son message en force et en violence, avec une exigence et une attente de résultat immédiat, ça peut bloquer l'ascenseur dès l'étage 2. Voire le 1: combien de fois n'avez-vous même pas entendu les mots que quelqu'un hurlait? Dans certaines situations, on n'entend plus que des cris, les mots ne sont même plus captés, même intelligibles. Ils stoppent au seuil du nerf auditif, le cerveau ne les "entend" plus.

C'est seulement après le temps de réflexion nécessaire pour lui, qu'un interlocuteur peut choisir d'adopter une "vérité"... ou pas.
Ainsi ont procédé Nelson Mandela, et Gandhi. Proposer d'autres voies, laisser le temps pour que leur idée fasse leur chemin dans l'esprit des autres.

Au passage, notez que vous ne serez pas nécessairement remis en question dans vos convictions, vos valeurs, vos vérités personnelles. Mais vous pouvez aussi l'être... Savoir aussi lâcher prise là-dessus.

Ici peut-être se pose la question du choix, la question du bien et du mal, la question de ce que nous souhaitons pour nous-même, l'avenir de l'humanité et les nouveaux modèles de sociétés que nous aimerions voir naître.
Nelson et Gandhi, eux, ont réussi à remodeler 2 sociétés, à changer leurs mondes respectifs, grâce à ces principes, et à la grande force du Lâcher prise.

Nous ne sommes pas tous des Mandela ou des Gandhi. Mais nous avons tous le pouvoir d'être plus doux pour nous-mêmes, et d'adoucir le petit espace qui nous entoure directement. Puis de toucher l'espace de quelqu'un d'autre qui fera de même. Etc.
Au fond, les océans ne sont remplis que de gouttes d'eau.

Lien utile: échouer ou réussir, selon Jim Rhon (puisque la chronique démarre sur un de ses principes)

jeudi 26 juin 2014

Campagne choc... sans la viande.

Campagne remarquablement intelligente. À diffuser largement. En particulier auprès de ceux qui ont encore l'imprudence de laisser le volant de leur véhicule à leur téléphone portable (ou le guidon de leur 2 roues,...). Entrez dans le monde de la ciné-réalité...

mercredi 25 juin 2014

Le pacte de co-vivance

C'est une expression d'une de mes amies, atteinte d'un cancer. J'ai trouvé ce mot si pertinent, "pacte de co-vivance" que j'ai envie de vous en parler. Il résume toute sa façon d'aborder la maladie. Elle a signé un pacte de co-vivance avec son cancer, grâce auquel elle a négocié le retour à une "vie presque comme elle était avant", pour reprendre ses propres termes.

Le pacte de co-vivance, dans les grandes lignes, a consisté pour elle, de déterminer les limites imposées par son cancer. Fatigue, douleurs, angoisses, déni, peur du futur, perte d'appétits, effets secondaires des médicaments...
Une fois définie ces limites, comment elles impactent ce qui était sa vie d'avant. Et ce qui la gêne.
Ne plus pouvoir sortir ou voir ses amis parce que la fatigue tombe comme une claque, sans prévenir, et qu'elle l'endort en quelques minutes. Avoir mal. Être inquiète.
Avoir les idées floues et des problèmes de mémoire parce que le traitement l'assomme...
Avoir besoin d'attentions et d'amour, alors que son compagnon du moment se défausse et ne fait que lui reprocher son état de fatigue, et se plaint d'être traumatisé par le cancer qu'elle a elle...

Mettre en place le pacte de co-vivance

Le pacte de co-vivance est assez long à mettre en place. Parce qu'il passe par toutes ses démarches d'apprentissage. Apprentissage des limites, apprentissage des conséquences, apprentissage de l'entourage personnel ou professionnel et de leurs réactions.

Tout le monde se découvre dans ces sables mouvants. Il n'y a pas de réponse tant que les questions, les problèmes ou les limites ne se sont pas posées.

Après une première phase de déni, mon amie a commencé par beaucoup s'informer sur sa maladie. Les médecins ne lui diraient pas tout.S'informer lui permettait de savoir à quoi s'attendre, et les moyens dont elle disposait pour faire face. Elle s'est mise à appeler sa maladie "ma maladie", et à dire "je suis malade". À dire quand elle avait peur, aux personnes capables de l'entendre.

Une fois qu'elle a eu fait le "tour du propriétaire", mon amie a mis en place des stratégies, pour gérer les limites imposées, et retrouver le contact avec son quotidien normal.

Elle s'est mise à manger quand elle avait faim, pas aux heures où il fallait. Des choses qui lui faisaient plaisir, en évitant juste les aliments qui seraient compromettants (soja, sucres).

Pour sortir, elle a accepté qu'il fallait faire des réserves de sommeil: faire des siestes, dormir au retour du travail puis se lever pour aller en soirée, se coucher très tôt 2 ou 3 soirs avant.
Et qu'il faudrait aussi qu'elle mette en place des sessions "récupération", à dormir 12 à16 h durant 3 jours.
Elle a aussi mis ses amis -ceux qui étaient capables- à contribution.
Ils savent que si elle doit couper court à une invitation, à 21h00, qu'ils ne lui en tiennent pas rigueur.

Elle s'est habillée différemment, pour pouvoir gérer les coups de chaud et froid intempestifs et violents, en tout lieu. Avec des fruits secs dans le sac en cas de défaillance. Et toujours un éventail, ainsi qu'une petite serviette éponge. Elle s'est mise à rigoler de ces séquences, avec ses amies, dans leurs sorties filles au restaurant.

Elle n'a plus regarder que des films drôles, ou à grands effets qui stimulent son imaginaire. Elle a fuit les films qui replongent dans ce qu'on voit tous les jours.
Elle avait un don, délaissé. Elle s'est remise à s'y consacrer.

Elle s'est imposé de toutes petites, minuscules, petites marches, quand l'effort physique était si violent à faire que le sommeil tombait en moins d'une heure, et qu'il fallait forcer ses jambes à faire un pas, puis un autre, et un autre...

Peu à peu, elle a regagné du terrain. Grignoté de la forme, grignoté du moral, grignoté des envies et des projets. C'est ce qu'elle appelle son pacte de co-vivance avec la maladie.
Exploiter toutes ses ressources à elle, en les casant dans les limites imposées par le cancer. Ce qui lui a permis de repousser ces limites-là.
Aujourd'hui, le pacte de co-vivance est signé avec sa maladie.
Sa vie a pratiquement repris son court normal.
Sur le pacte figure aussi l'article suivant: "je ne sais pas jusqu'à quand il est signé. Je prends ce qui est à prendre, tant qu'il l'est."

Voilà, je trouvais bien de vous en parler. Si un jour vous êtes face au mur d'une maladie qui se dresse devant vous, du jour au lendemain, pensez-y.
Votre premier réflexe doit être d'imaginer votre pacte de co-vivance à vous.

lundi 23 juin 2014

La facture santé des perturbateurs endocriniens

"Perturbateurs endocriniens": l'expression a dû couler au moins 1 fois dans vos oreilles ces derniers 3 ans. Le problème, c'est que les perturbateurs endocriniens ont dû aussi couler dans votre organisme. Un rapport très récent dénonce la facture "santé" très lourde de cette chimie industrielle et agro-alimentaire. La France est en 2° position...
Les perturbateurs endocriniens, c'est une question d'hormones. Aucun lien avec nos états d'âme, notre stress, ou nos emballements de séducteurs et séductrices...
Non. Il s'agit de cette kyrielle de produits chimiques employés par nos industries. Y compris l'agro-alimentaire.

Depuis plusieurs décennies, ces produits employés dans tous les domaines envahissent notre quotidien. Jusqu'au biberon de bébé, votre crème nuit pour le visage, en passant par les insecticides balancés à la tonne dans nos champs, et qui finissent dans les nappes phréatiques, les rivières...

Bisphénol A (BPA), phtalates, dioxines, insecticide DDT, polychlorobiphényles (PCB)... Ah, ça vous cause ces petits noms là, sans doute...

Victimes "endocrinées": la France en 2ème ligne

L'organisation non gouvernementale européenne HEAL (*) vient de publier un rapport ce mercredi 18 juin 2014. Eh bien la "facture Santé" des perturbateurs endocriniens est lourde. Très lourde.

En particulier pour la France, qui arrive au 2nd rang, derrière l'Allemagne, des pays les plus touchés. L'exposition à ces produits coûterait 4 milliards d'euros par an à notre système de soins.
31 milliards d'euros pour l'Europe. D'autres études recoupent ces résultats.

Face aux 15,5 millions d'euros que coûterait l'ambroisie, on comprend mal que les pouvoirs publics se montrent plus ardents à  éradiquer la plante qu'à éradiquer ces composants de notre environnement très direct, et même le plus intime. 

Et on ne sait pas tout...

Estimation basse de la part de HEAL: car le rapport ne tiendrait compte que des coûts directs de ce fléau (traitements, médicaments, interventions chirurgicales).
L'absentéisme au travail n'aurait pas été pris en compte, entre autres coûts indirects (dépollutions ..).
Que dire des effets sanitaires qui n'ont pas encore été mis en lien avec ces perturbateurs endocriniens.

Conséquences sur la santé liés aux dysfonctionnements hormonaux

Bien que souvent contestées par les industriels, à grands coups d'études, les conséquences désastreuses des perturbateurs endocriniens sur la santé semblent de plus en plus difficiles à ignorer.
Cancers hormono-dépendants (sein, prostate), obésité, problèmes de fertilité, malformations de l'appareil génital des enfants, troubles de leur comportement (autisme...).

Sans oublier l'impact environnemental: espèces de poissons dont le sexe mue, posant problème pour la reproduction (-> baisse des populations?), traces de perturbateurs retrouvées dans des animaux vivant sur la banquise... etc.

Si de nombreux chercheurs se réfugient derrière la complexité factuelle de ces maladies (causes multiples), les voix qui s'élèvent contre les perturbateurs endocriniens sont de plus en plus nombreuses.
Avec des travaux dont les résultats concordent pour le confirmer.

(*) HEAL: Health and Environment Alliance (Alliance pour la santé et l'environnement ),- organisme non gouvernemental qui rassemble une soixantaine d'associations de la société civile et syndicats de soignants ou de mutuelles.

Liens utiles:

Comment échapper aux perturbateurs endocriniens? 

Très difficile actuellement. D'autant qu'il vous faut aussi lutter contre d'autres polluants nocifs, contenus dans les produits ménagers, les peintures pour les murs, les colles des meubles en bois reconstitué etc.

Jamais fait l'expérience d'un élastique de vêtement qui fond littéralement dans votre placard, ou de ce manche de tournevis de marque très connue des bricoleurs, qui se décompose en poussières collantes dans la main au bout de quelques années? Moi oui... Beuurk!

Achetez une loupe ou des lunettes ultra-grossissantes (facteur 800 au moins) et armez-vous de patience pour décoder les étiquettes, au marquage gris clair sur fond blanc et taille lilliput....
Les fabricants ne manquent pas d'imagination pour perturber votre capacité à vous informer, en plus de perturber votre système endocrinien.
Apprenez par cœur la liste des polluants endocriniens (sans oublier leurs variantes possibles).
Comptez le double ou le triple de temps pour faire vos courses à ce rythme.
Peu réaliste... Hin, hin, hin: vous l'entendez, le cri de l'industriel tapi au fond du bois du profit à tout prix...?

Consommez le moins trafiqué et moins transformé possible.
Chaque étape de transformation suppose l'utilisation possible de trucs-bidules peu recommandables (conservateurs, anti-oxydants, exhausteurs de goûts, extraits de sous-produits de matières premières ...).
Retour aux ustensiles en matière naturelle (verre, terre, acier...), peut-être moins pratiques d'entretien, mais plus sains. Informez-vous des industries à risque: produits ménagers, alimentation, culture / élevage, décoration et matériaux pour la maison.

Vous ne pourrez pas atteindre le 0 risque. Mais vous pourrez peut-être éviter les pires.

Tentez d'éviter la surdose en revenant aux achats de denrées en circuit courts, produits par des agriculteurs locaux et des fabriques artisanales plus respectueux du consommateur et de l'environnement.
Bien sûr, ça coûte cher. Mais on peut toujours rêver qu'en favorisant la reprise de ce modèle économique, les coûts baisseront.

La taquinerie: indicateur d'environ mental

Tu viens de tomber sur l'homme de ta vie? Son regard d'azur et sa petite fossette là, juste sur le coin du sourire te fait fondre? Tu le kiffes tellement que t'en as oublié le balai et le fer à repasser tapis dans l'ombre de la vie à deux si c'est pas la bonne pioche? Comment détecter un chenapan avant d'en tomber amoureuse? J'ai la soluce...
Plutôt une astuce. Car il en faut des ficelles pour déterminer si tu peux laisser ton cœur s'emballer.
Bonne nouvelle, ça marche aussi pour le reste: amis, boulot, services publics...
Euuuh, quoi que pour ces derniers, vu qu'on a peu de chance de faire sa vie avec, mieux vaut ne pas prendre le risque de tester l'ego d'un honorable membre du service public. Les conséquences pourraient être lourdes....

La taquinerie: indicateur de bon mental

Eh vouais. Souvent, on fait attention aux premiers contacts, on marche sur des œufs. Histoire de ne pas ruiner sa réputation, ou de faire couler la gondole de l'amour avant même de monter dedans. C'est compter sans l'humour.

Lancer des hameçons sous forme de petites taquineries à ton interlocuteur, éventuellement espiègles, ça va vite te donner un indicateur:
  • de son niveau de tolérance,
  • de son aptitude à réguler son ego.
Si tu vois que ça passe, n'hésite pas à le pousser un p'ti peu plus dans ses retranchements. 
Cerner ses limites sera aussi le moyen de mieux les respecter. Enfin, si tu préfères opter pour "faire l'amour, pas la guerre"...

Si tu vois que ça ne passe pas, vas-y encore plus fort.
Le quidam à l'ego surdimensionné va très vite réagir d'un ton pinçant.
Et si tu es assez près, tu devrais même voir une petite flamme destructrice s'allumer dans son regard, genre canon-ionique-désintégrateur-irradiant-multi-tir.
Avec un peu de chance, il va même se mettre à te détester, et tu n'auras pas à te défendre contre un coup de foudre qui pourrait mener ta vie sentimentale au tsunami...

La taquinerie est aussi un très bon indicateur d'angoisses. Guette s'il répond sur le registre défense, un tantinet victime de son passé... Souvent gentiment d'ailleurs... Mais tu peux détecter une fragilité qui peut f... le b.... elle aussi.

Dans tous les cas, la taquinerie t'aidera sûrement à évaluer le champ de tes possibilités à être toi-même, dans une relation à l'aube de ses promesses, et qui caresse tes rêves de bonheur les plus fous.

Si tu as une autre astuce, fais-en profiter la galerie...

La vidéo du jour: radar "mobile"

Un homme déguisé en radar flashe les voitures... Jusqu'à ce que...

samedi 21 juin 2014

Révolution douce: elle est en marche

On en a tous marre de notre société occidentale. Non? Ouiiiiii !!!! Bonne nouvelle: elle est en train de se réinventer. Grâce aux initiatives locales qui se multiplient, et font racines, fleurs fruits et graines. Partout. Air B&B, BlaBla Car.... Mais pas seulement. Grâce au net, aux idées, et à la crise, la Révolution douce est en marche... vers une nouveau modèle économique et social.


Contre l'obsolescence programmée, contre la sur-consommation, contre le pouvoir d'achat en berne, contre le contrôle de nos habitudes de consommation par les industriels et les supermarchés....
Je ne vais pas vous refaire toute la carte des initiatives locales qui se développent en France, et à travers le monde.

Sachez juste que la mutualisation des connaissances, des idées, des biens, des projets etc. est la cheville de cette révolution douce.
Notez que certaines grandes entreprises oont déjà reniflé l'importance du mouvement. Elles mettent e place des partenariats avec des initiatives locales. très bonne façon de recapter le mouvement à leur profit.
Ceci dit, nous pouvons à notre tour les exploiter: utiliser leurs moyens, pour développer les racines de notre nouveau modèle de société.

Un documentaire à vite revoir (et enregistrer): Futur Mag sur Arte, du 21/06/2014.
Le Jour de  la fête de la musique... Un signe..?

Voici une liste de mots-clés, pour vous permettre de rejoindre ce mouvement "Nouvelle société":
    • repair café
    • ouishare
    • économie collaborative
    • co-achat
    • potagers citadins (sur les toits des immeubles).....
    • garde d'animaux alternée
    • etc.
Je reviendrais plus tard compléter cette liste de mots-clés. Mais vous pouvez ajouter votre propre info, lien ou toute information pertinente pour favoriser la construction de notre nouveau modèle. Le tarin est en marche... Youpiiii

vendredi 20 juin 2014

Jour de colère: Fawzia, petit pavé sur la route de la paix

Pas de blabla ni de décorticage d'info. Juste relayer une pensée qui se suffit à elle-même. Celle de Fawzia Zouari, auteure sur le site JeuneAfrique.com, et écrivaine.
Quelques extraits choisis de l'article complet Jeuneafrique.com: Jour de colère, par Fawzia Zouari:

"Il y a des jours où je regrette d'être née arabe. Les jours où je me réveille devant le spectacle de gueules hirsutes prêtes à massacrer au nom d'Allah et où je m'endors avec le bruit des explosions diffusées sur fond de versets coraniques. 
.../... 
Quand j'entends pleurer ce père musulman parce qu'il ne sait pas pourquoi son garçon est allé se faire tuer en Syrie 
.../... 
Ces jours où je vois les Bill Gates dépenser leur argent pour les petits Africains et les François Pinault pour les artistes de leur continent, tandis que les cheikhs du Golfe dilapident leur fortune dans les casinos et les maisons de charme... 
.../... 
Et la cacophonie de ces "révolutions" qui tombent entre des mains obscurantistes comme le fruit de l'arbre. Ces islamistes qui parlent de démocratie et n'en croient pas un mot, qui clament le respect des femmes et les traitent en esclaves. Et ces gourdes qui se voilent et se courbent au lieu de flairer le piège, qui revendiquent le statut de coépouse, de complémentaire, de moins que rien ! 
.../... 
Ces jours, enfin, où je cherche le salut et ne le trouve nulle part, même pas auprès d'une élite intellectuelle arabe qui sévit sur les antennes et ignore le terrain, qui vitupère le jour et finit dans les bars la nuit... "

Fawzia, j'espère que tu ne m'en voudras pas de tes propres mots sur cette page.
Juste je tiens tant à ce qu'on lise toute ta lettre à tous, musulmans, chrétiens, agnostiques,  athées...
Pour rappeler que tes "miens" souffrent aussi de ceux qui sont partis en guerre contre le monde, par obsession du pouvoir.

Agir dans le bon sens....

Bon alors: environnement, développement durable, loisirs créatifs, arts, bricolage, nature, bonnes idées... Je Kiffe. Banquiers, banque, Fi-nance et Fi-nanciers, je kiffe PAS. Mais alors pas du tout. Dilemme: quand le banquier se met à relayer de bonnes idées. Que faire?
Aller va... Je privilégie la propagation des bonnes idées. Après tout, le bio ne doit son développement très rapide des 3 dernières années (et la prise de conscience qui va avec), que parce que les gros de l'agro-alimentaire ont flairé le bon coup....

Je pars donc du principe que toute belle idée est bonne à prendre et à diffuser, peu importe l'objectif caché (inavoué car inavouable) qui se cache derrière. En l'occurrence, se faire passer pour un banquier propre et soucieux du bien-être des citoyens, afin de d'attirer sa confiance. Et surtout ses deniers, invités à venir travailler pour le compte de ses coffres.

Bref, voici un espace plein de bonnes idées qui marient avec bonheur déco, arts, pas cher, récup', recyclage, brico, jardin..
Je vous invite sur la page FB de Agir dans le bon sens, qui est truffée, mais alors truffée de bonnes idées.
Vous dirais pas quelle banque planque sa com' derrière. C'est déjà bien assez de lui faire gagner 1 point d'e-notoriété avec l'url du lien...

Message des hommes vrais au monde mutant

Aujourd'hui, j'avais envie de vous faire partager, en tant que mutante, ce message "Vrai". Une histoire incroyable, racontée de l'expérience d'une femme étonnante, Marlo Morgan.
Née en 1937, elle sera docteur en biochimie et en médecine orientale. Puis elle devient auteur à succès, après avoir entamé sa carrière d'écrivain avec "Message des Hommes vrais au Monde Mutant" publié en 1990. Un livre polémique, quant aux faits et à la vérité de ce qui est relaté. Et qui lui rapportera de quoi ne plus se soucier de ses approvisionnements en patates (sauvages ou pas).

Savoir si cette histoire est vraie ou pas, au final, je m'en suis détachée.
RdV sur la page Wikipedia Marlo Morgan, pour avoir une des réponses qui nous sont servies sur internet. La seule qui saura jamais vraiment la vérité, c'est Marlo Morgan...

Au fond, ce qui compte vraiment n'est pas la vérité de l'histoire. Mais plutôt le voyage auquel elle nous invite.

Pas un voyage à la mode "Man into the wild" qui grignote des patates sauvages (mortellement indigestes), bois l'eau des cactus et mange des criquets pour survivre au retour à la nature et aux premiers temps de l'humanité chasseuse / cueilleuse.
Naaan...!

Mais un voyage initiatique et philosophique, sans avoir à passer par la case chaman et fumées hypnotiques, ou longues séances de silence allongés confortablement sur le divan de votre très "cher" psy préféré...

Sans rhétorique complexe, vous allez voyager dans votre propre vision de la vie et du monde, et de notre société.
Rien de plus à dire, que vous donner un avant-goût, avec 2 extraits repiqués de l'article de "Fabrique Narrative, Moi Mutant" (merci à ...):

"Quand je décrivis nos fêtes d’anniversaire à mes auditeurs, ils m’écoutèrent avec attention. Je parlais du gâteau, des chansons et des cadeaux, de la bougie que l’on ajoute chaque année. « Pourquoi faites-vous ça, me demandèrent-ils . Pour nous, une célébration fête quelque chose de spécial. Qu’y a t-il de spécial dans le fait de prendre de l’âge ? Cela n’exige aucun effort, cela arrive, voilà tout ! »
- Si avancer en âge n’est pas une occasion de fête, que célébrez-vous, alors?
- Le fait de devenir meilleur. Nous fêtons celui qui, par rapport à l’année précédente, est devenu meilleur et plus sage. Comme chacun est seul à pouvoir juger de ses progrès, c’est lui qui dit aux autres que le moment est venu d’organiser la fête
."

Et celui-ci:
"Je leur proposai un jeu : je leur proposai de se mettre en ligne, puis de partir en courant le plus vite possible. Celui qui courrait le plus vite serait le vainqueur. Mes compagnons braquèrent sur moi leurs beaux yeux noirs, puis s’entre-regardèrent. Finalement, quelqu’un dit :
- Mais si quelqu’un gagne, tous les autres perdent. Ce n’est pas amusant. Les jeux doivent être amusants. Comment peux tu soumettre quelqu’un à une pareille épreuve pour, après, s’il perd, essayer de le convaincre qu’il est un battant ? Cette démarche est difficile à comprendre. Ça fonctionne, chez toi?
"
"
Au passage, la lecture des commentaires de Moi Mutant, vous initiera au concept de "coaching narratif", une technique de développement personnel qui induirait davantage de changements que le coaching non narratif.

jeudi 19 juin 2014

Haro sur l'ambroisie...


Aussi nommée plante des Dieux,  l'ambroisie causerait des dégâts sur la santé dus à son pollen allergisant. Avant de tous se jeter sur cette malheureuse plante et de l'ajouter à la liste des espèces disparues, prenons le temps d'en savoir un peu plus.
Aaaaahhhhh. Comme d'hab' le mot d'ordre c'est "détruire... Pauvres plants d'ambroisie accusés d'asphyxier la planète à coups de grains de pollens ravageurs... Vite, vite, éradiquez, arrachez brûle, signalez... Heu, mais pourquoi exactement? Faut-il se laisser embarquer bêtement par le plan de sécurité nationale visant à effacer l'ambroisie de nos chemins, jardins et forêts?

Sans oublier que la nature, c'est une question d'équilibre, pas d'éradication systématique ou de génétique modifiée...

Certes, l'ambroisie est une plante à problèmes. Mais elle a aussi des vertus...! Médicinales, gastronomiques, environnementales...
Notamment utilisée en homéopathie pour soigner les rhumes, elle est antiseptique, émétique, fébrifuge, émolliente, vermifuge..
Notez que nos medias et politiques chéris oublient un détail. Dire à leurs hordes sauvages d'apprendre à reconnaître la plante qu'ils leur envoient détruire.
L'ambroisie ressemble beaucoup à l'Armoise, une plante aux grandes vertus médicinales. Aaaah, quand Panurge tient les rênes de la société...

Mmmmhhhh.
Tiens ça me rappelle aussi que l'industrie pharmaceutique a exercé ses pouvoirs pour verrouiller la production de plantes médicinales...
Soi-disant que les agriculteurs n'auraient pas les compétences médicales "indispensables" pour leur autoriser la culture de plantes à usage médical. Ils peuvent toujours les cultiver, mais seulement comme plantes aromatiques. Grande nuance... et vaste hypocrisie... Les plantes, elles, se fichent totalement des étiquettes et continue de produire leurs principes actifs...

Une question me vient là comme ça, tout de suite.
S'est-on demandé si la recrudescence de pollens agressifs n'était pas un système de défense du végétal, et de la planète, contre le super-prédateur: l'homme?
Possible: des travaux démontrent une activité "pensée" du végétal, pour se défendre des nuisibles. Finalement, Avatar, c'est pas si fou...

La région Rhônes-Alpes serait la plus touchée par cette invasion "plantaculaire" qui aurait coûté 15,5 millions d'euros à la Sécu régionale, en 2013.
J'ai du mal à le croire: 15,5 millions d'euros. Avec une somme pareille, c'est toute la région qui a dû se retrouver au lit pour cause de rhinite et de conjonctivite... Le ministère de la Santé y dénombre 260 000 personnes sensibles au pollen d'ambroisie.
Petit calcul:.... Ben ouais. Sur la base de ces chiffres, ça fait 59 euros par victime. Ouille. Salée l'ambroisie.

Personne ne s'interroge en revanche, sur la curieuse concordance géographique entre l'emplacement des centrales nucléaires, le couloir rhodanien, la carte du territoire pris par l'envahisseur ambroisien, et l'agressivité grandissante des pollens (ou la fragilité grandissante des humains?)....

Ah mais au fait, la centrale nucléaire de Tricastin, qui fuit le Tritium radioactif depuis plusieurs mois au moment de l'épidémie d'ambroisie 2O13, elle est bien située en plein dans le canal rhodanien non?

Les autorités dénoncent avec fureur la dangerosité manifeste de l'herbe à dieux. C'est bien...
Mais silence radio sur les incidents nucléaires graves survenus en France, qui auraient nécessité la mobilisation de "nettoyeurs" en urgence.
Bon, c'est sûr qu'un nez qui pique ou une crise d'asthme (pardon aux asthmatiques), c'est plus grave qu'une irradiation des sols, des nappes phréatiques, ou de l'air...
Bon à savoir pour les allergiques; l'ambroisie libère son pollen de Août à Septembre.

En savoir plus sur l'ambroisie

Tout d'abord, une fiche de présentation de la coupable et virulente ambroisie à feuilles d'armoise (quand je vous dis qu'on peut la confondre).
Une autre qui explique l'intérêt environnemental de l'ambroisie, en tant que marqueur du réchauffement climatique, de la pollution, elle signale aussi la destruction de sols par une agriculture aux méthodes ravageuses... Ahah, elle dénonce les exactions humaines la vilaine!!!
Tu m'étonnes qu'on veuille lui couper la tête: délit d'initiée.

Bêtement, une méthode très efficace pour contenir son développement trop rapide, serait de cesser de dégrader nos sols, de polluer, de réchauffer. Car on lui prépare direct le lit pour qu'elle y pousse.. Il est reconnu que l'ambroisie ne prolifère ne prolifère pas sur un sol reconstitué dans ses richesses.
Oui, c'est vrai je reconnais: pourquoi changer nos mauvais habitudes destructrices, quand on peut se contenter de détruire une espèce végétale?

Bon, si malheureusement vous comptez parmi les victimes de l'astéracée frappée de folie meurtrière,  éradiquez intelligemment. La belle, en plus de ses vertus curatives, est comestible. Envoyez donc votre copine férue de cuisine à base de plantes sauvages. Elle trouvera son bonheur à concocter recettes et liqueurs à base d'armoise.

Ceci dit, qu'elle soit brûlée, arrachée, piétinée ou mangée, soyez sûr de vous en prendre à la bonne, de plante. Et de ne pas confondre l'ambroisie avec sa très proche cousine, l'armoise.
Avouez que détruire la plante aux 100 goûts utilisée contre le paludisme depuis 2000 ans, très efficace pour soigner les troubles de la féminité, pour l'avoir confondue avec l'ambroisie, ce serait un peu c... Bon ça peut arranger les affaires de Monsanto, vu que les déchets de l'armoise constituent un désherbant naturel...
Au fait, mais, mais, mais... Il en existe plus de 40 variétés, des armoises. Laquelle est la tueuuuuuuse de narines? L'ambroisie à feuille d'armoise? L'ambroisie estragon? L'armoise citronnelle? L'arm... ?